DJ Roodoo dans : « Tropiques au compteur »
J’ai retardé autant que possible le moment où j’allais devoir affronter l’inévitable et faire face à une de mes plus grandes terreurs… J’ai tout tenté, jusqu’à ne plus donner signe de vie à Vermine01 dans l’espoir qu’il m’oublierait peut-être, et que, comme tant d’autres, je pourrais moi aussi mener une vie normale. Peine perdue, évidemment, ce type là est du genre acharné, un de ces vicelards qui ne vous oublient jamais lorsque vous leur devez quelque chose. Je commençais à craindre pour mon entourage proche et même pour ma vie, et pourtant il me fallait bien me rendre à l’évidence : je n’avais écouté aucune nouveauté techno depuis quasiment deux mois, rien de ce que j’avais pu entendre par ailleurs ne m’était apparu digne d’une chronique, j’avais déjà usé mon joker : la Tecktonik, et je ne voulais en aucun cas m’abaisser à parler de Justice, de Busy P ou de n’importe qui de chez Ed Banger, ces escrocs. Même au fond du trou, on garde sa dignité !
Bref, j’étais bel et bien coincé : je n’avais pas rendu mon papier, et je n’avais aucune idée, aucun sujet, rien, la page blanche, le vide…Je m’apprêtais à acheter un calibre pour vendre chèrement ma peau quand les hommes de mains de Vermine viendraient défoncer ma porte – déjà, la veille, j’avais croisé Oncle Toeub dans la rue et son regard torve m’avait laissé entrevoir le sort qui m’était réservé…Je m’apprêtais, donc, à me défendre à un contre cent, lorsque j’entrevis la lueur au fond du tunnel. Une bribe d’idée…Il y a bien ce groupe dont je fait partie, les Dandy-Freaks…Oui, ça pourrait être une solution ! Je n’ai pas pour habitude d’étaler ma vie dans mes chroniques, principalement pour éviter de susciter la jalousie de ceux qui contrairement à moi n’ont pas une existence pleine de surprises, de rebondissements, de soirées en carré VIP, d’argent facile et de créatures de rêve. Mais, lorsqu’on est acculé au pied du mur, il faut parfois savoir se défaire de la plus élémentaire humilité. Le plus difficile va être, parmis des anecdotes toutes plus truculentes et glamours les unes que les autres, de trouver celle qui saura à la fois enflammer l’imaginaire fertile des lecteurs et contenter mon redoutable rédac’chef. La fois où nous avons fait du playback à la foire de St Etienne ? La fois où on a géré la sono pour le 14 juillet de Pont en Royan (là-baaaaaaaaaaaaaaas, au Connemaraaaaaaaaaaaaa)? La fois où, en avril, il est tombé 70cm de neige sur la free-party où nous jouions ? Ou ce concert que j’ai dû assurer malgré mon eczéma facial purulent ? A moins que…Voilà :
Bref, j’étais bel et bien coincé : je n’avais pas rendu mon papier, et je n’avais aucune idée, aucun sujet, rien, la page blanche, le vide…Je m’apprêtais à acheter un calibre pour vendre chèrement ma peau quand les hommes de mains de Vermine viendraient défoncer ma porte – déjà, la veille, j’avais croisé Oncle Toeub dans la rue et son regard torve m’avait laissé entrevoir le sort qui m’était réservé…Je m’apprêtais, donc, à me défendre à un contre cent, lorsque j’entrevis la lueur au fond du tunnel. Une bribe d’idée…Il y a bien ce groupe dont je fait partie, les Dandy-Freaks…Oui, ça pourrait être une solution ! Je n’ai pas pour habitude d’étaler ma vie dans mes chroniques, principalement pour éviter de susciter la jalousie de ceux qui contrairement à moi n’ont pas une existence pleine de surprises, de rebondissements, de soirées en carré VIP, d’argent facile et de créatures de rêve. Mais, lorsqu’on est acculé au pied du mur, il faut parfois savoir se défaire de la plus élémentaire humilité. Le plus difficile va être, parmis des anecdotes toutes plus truculentes et glamours les unes que les autres, de trouver celle qui saura à la fois enflammer l’imaginaire fertile des lecteurs et contenter mon redoutable rédac’chef. La fois où nous avons fait du playback à la foire de St Etienne ? La fois où on a géré la sono pour le 14 juillet de Pont en Royan (là-baaaaaaaaaaaaaaas, au Connemaraaaaaaaaaaaaa)? La fois où, en avril, il est tombé 70cm de neige sur la free-party où nous jouions ? Ou ce concert que j’ai dû assurer malgré mon eczéma facial purulent ? A moins que…Voilà :